30 mai 2016

Code de bonne conduite en mer

Préambule : la protection des cétacés
En France depuis le 1er juillet 2011, un arrêté ministériel permet de sanctionner les perturbations intentionnelles occasionnées aux mammifères marins dans les eaux sous juridiction française.
Les cétacés sont également protégés par des accords internationaux : conventions de Barcelone, de Berne, de Bonn, l’ACCOBAMS (accord pour la conservation des Cétacés de la Mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente), etc.

Définition et Objet

L’expression « whale watching » désigne l’observation des cétacés.

Cette expression anglo-saxonne est mondialement utilisée pour qualifier cette pratique.

On est opérateur de whale watching, dès lors qu’on organise l’activité d’observation des cétacés sur site.

Organisation de l’activité pour un whale watching de qualité

Un opérateur doit accompagner sa sortie d’un exposé éducatif sur le milieu marin et les cétacés, dispensé par un guide qualifié et formé. Celui-ci doit être en mesure d’identifier les espèces rencontrées et de déterminer leurs phases d’activité.

Le whale watching ne doit pas s’organiser dans la bande côtière des 5 milles*, les cétacés y étant déjà très perturbés par les activités humaines.

* Dans le cas spécifique de la Corse et dans le cadre d’une activité de « Pescatourisme », cette limitation pourrait faire l’objet de recommandations particulières et de dérogations.

Règles pour l’observation

L’observation des cétacés peut, si elle est mal pratiquée, être une source de dérangement : respectons leur tranquillité. Que l’on soit plaisancier, pêcheur ou opérateur de whale watching ou autre usager du domaine marin, les règles énoncées ci-dessous s’appliquent de la même façon en mer.

Soyons vigilants aux signes de dérangement

L’approche des groupes de cétacés est proscrite si l’on constate la présence de nouveau-nés.

Elle doit être immédiatement interrompue en cas de perturbation des animaux. Par exemple, un comportement de fuite (accélération, changement de cap, recherche d’éloignement de l’observateur) doit être considéré comme un dérangement.

Zone d’observation

La distance de 300 mètres définit la limite extérieure de la zone d’observation, à l’intérieur de laquelle toute activité humaine obéit à des règles strictes.

Le bateau ne doit pas se trouver dans le secteur avant des animaux.

Pour que le bateau ne soit pas perçu comme un poursuivant, il ne doit pas approcher les cétacés par leur secteur arrière.

La distance de 100 m définit la zone d’exclusion dans laquelle aucune approche n’aura lieu. Ceci ne s’applique pas dans le cas de venue spontanée des cétacés au bateau.

Évolution du bateau dans la zone d’observation (300 m)

Dès le repérage de cétacés et quelle que soit la distance, une vigilance particulière et une vitesse adaptée sont de rigueur. D’autres animaux peuvent être présents dans le secteur.

L’approche des cétacés doit se faire selon une trajectoire devenant progressivement parallèle à la route de l’animal. La vitesse est limitée à 5 nœuds.

Le bateau doit se positionner par le travers des animaux et éviter tout changement brutal de vitesse et de direction.

Lorsque le bateau atteint la limite de la zone d’exclusion (100 m), sa vitesse relative doit être réduite à zéro, moteur éventuellement débrayé, mais jamais coupé, de façon à rester manœuvrant.

La vitesse du bateau sera calée sur la vitesse de l’animal le plus lent.

Pour éviter toute perturbation acoustique dans la zone d’observation, sondeurs et sonars doivent être éteints.

Après l’observation, le bateau doit quitter progressivement le site en adoptant une route signalant sans ambiguïté son départ.

Présence des bateaux dans la zone d’observation

Un seul bateau à la fois est autorisé dans la zone d’observation.

Sa présence sera limitée à 15 minutes environ si d’autres bateaux sont en attente.

Cas particulier de la venue spontanée des animaux au bateau

Lorsque les cétacés rejoignent volontairement le bateau, les passagers ne doivent pas tenter de toucher les animaux, directement ou à l’aide d’un instrument, de se baigner à leur proximité ou de les nourrir.

La majorité des règles précédentes restent également en vigueur, et particulièrement l’interdiction de pénétrer à l’intérieur des groupes et le respect d’une progression lente et régulière.

Source : Document d’origine code de bonne conduite du Sanctuaire Pélagos